Cette année, j’ai récupéré la classe de maternelle-CP-CE1, 22 élèves : 2 TPS – 2 PS – 9 GS – 6 CP – 3 CE1. Bien évidemment, un niveau sous pression : les parents de CP attendent beaucoup de l’enseignant.
Je n’avais jamais fait eu de GS et de CP, donc j’ai mis les bouchées doubles sur ces deux niveaux. Multiniveau oblige, impossible pour moi de travailler de manière conventionnelle et habituelle pour beaucoup (en frontal). Et puis en sortant d’une classe de CE1-CE2-CM1-CM2, j’étais déjà dans le bain donc mon emploi du temps devait bien évidemment être adapté à mon contexte de classe.
Heureusement, je dispose d’une ATSEM à temps plein qui travaille dans l’école depuis 25 ans, donc je me suis appuyé sur son expérience pour instaurer des éléments petit à petit.
Bien évidemment, surtout avec des maternelles, mon emploi a évolué tout au long de l’année : selon les capacités des élèves, leurs besoins, mes attentes…
Vous réaliserez qu’en bleu, ce sont les cases où je gère les élèves, en rose, celles où ils sont pris en charge par l’ATSEM.
1. Première période
Durant la première période, je n’ai rien prévu pour les TPS : ils vadrouillaient dans la classe. J’ai surtout instauré les règles de comportement et d’utilisation des jeux et du matériel. C’est de la TPS quoi…
Les débuts de matinée sont tous identiques : pendant que je faisais de l’étude de la langue avec les CE1 et de la lecture avec les CP, mon ATSEM gérait les ateliers des maternelles (activités qui figurent dans leurs plans de travail, au passage).
Les CE1 fonctionnaient en plan de travail également : c’était un vrai fiasco, ils n’étaient pas autonomes et ça ne donnait rien de bon, j’ai cessé dès la deuxième période).
Avec les CP, je suivais le guide du maitre de la méthode des alphas (je débutais dans ce niveau, donc je jouais la carte de la sécurité).
Nous alternions ensuite : je prenais en charge à tour de rôle les PS ou les GS, mon ATSEM gérait les CP/CE1 (et l’autre niveau de maternelle qui reste).
Après la récréation, hormis le lundi, nous faisions EPS (je gardais les maternelles, ma collègue récupérait les CP/CE1 pour faire EPS avec ses élèves) les mardis et vendredis, et arts visuels tous ensemble le jeudi.
Les numéros des ateliers des maternelles correspondent aux différents créneaux de la semaine (que je faisais commencer chaque jeudi, j’aime aller à contre courant). Ainsi, les GS avaient 8 passages sur les ateliers, contre 5 pour les PS (ce qui fait 16 ou 10 en deux semaines, durée d’un plan de travail). Ces numéros sont utiles pour mon ATSEM qui suit un tableau de programmation des ateliers sur la période (bientôt consultable) afin d’installer le matériel nécessaire à chaque fois.
En début d’après-midi, les GS sont en autonomie sur les « ateliers tiroirs » (ateliers de manipulation libre, type Montessori). Pendant ce temps, les CP/CE1 notent les devoirs et je récupère les CE2 de ma collègue pour le domaine « questionner le monde » : on fait de l’histoire, de la géographie, des sciences.
Je prenais ensuite en charge les GS pour les ateliers ou la phonologie pendant que les CP/CE1 étaient sur d’autres activités avec l’ATSEM.
Après la récréation, les CP/CE1 faisaient des maths, de l’écriture ou de la lecture avec moi ou l’ATSEM, les GS faisaient de l’écriture/du graphisme ou des ateliers tiroirs.
Emploi du temps période 1 2017-2018
Ce fonctionnement ne me convenait pas du tout ! Donc j’ai changé beaucoup de choses en période 2.
2. Deuxième période
Les matinées restent globalement inchangées : seuls les créneaux d’EPS ont été décalées. Effectivement durant la première période, le temps encore agréable permettait qu’on fasse EPS dans la cour, ma collègue et moi en même temps (nous avons une grande cour). L’hiver approchant, il faisait froid et nous allions donc au gymnase du village, impossible d’y aller en même temps, ça ferait trop de bruit.
Pendant que j’allais en sport avec les maternelles, les CP/CE1 faisaient leurs ateliers dans la salle attenante à la classe de ma collègue.
Les après-midis, j’ai mis les séances de mathématiques plus tôt : en fin de journée les élèves étaient incapables de quoi que ce soit. En multiniveau, on demande beaucoup aux élèves : autonomie, initiatives, concentration… Durant la première période ils étaient épuisés en fin de journée.
Emploi du temps période 2 2017-2018
D’autres changements allaient survenir car nous attaquons le module piscine en période 3.
3. Troisième période
Tout d’abord, nous avons constaté dans l’école (aussi bien chez les cycles 2 que les cycles 3) que les élèves avaient de meilleures performances lorsqu’on faisait des mathématiques dès le début de la journée (et les résultats ont été probants).
Au fur et à mesure de l’année, je rajoute des créneaux d’ateliers aux maternelles, ce qui permet de faire plus d’activités.
En fin de matinée, les lundis et vendredis, je faisais de l’étude de la langue et de la lecture avec les CP/CE1 car les après-midis ils allaient à la piscine. Les mardis et jeudis après-midis restent inchangés : j’ai seulement interverti les activités de mathématiques et de français.
Jusqu’en février, les PS ont fait la sieste jusqu’à 16h-16h15. Les matinées étant chargées, ils profitaient d’une longue sieste.
Emploi du temps période 3 2017 2018
4. Quatrième période
C’est à partir de la quatrième période que je suis enfin parvenu à trouver le rythme idéal pour mes élèves et moi.
Les matinées ne changent pas : maths pour les CP/CE1 (j’utilise CapMaths donc les élèves ont des activités en autonomie) et ateliers pour les maternelles. On alterne ensuite : ateliers pour les CP/CE1 et maths pour les GS ou les PS (ou bien écriture). Les maternelles avec qui je ne travaille pas ont une autre série d’ateliers : on est à 26 en deux semaines pour les GS et 18 pour les TPS/PS.
Les élèves ont très bien compris le fonctionnement de la classe : ils installent leur matériel (qui est toujours à leur hauteur), ils savent patienter pour obtenir la validation de leur travail. C’est un vrai bonheur.
Les TPS ont démarré leurs premiers ateliers.
Vous constaterez qu’il n’y a plus de moment dédié aux dictées des CP et des CE1 : nous les réalisons quand nous avons un moment dans la journée. Si une activité est plus rapide que prévu, si on a un peu d’avance, les élèves me font penser à la dictée. Les CP préparent désormais leur cahier seuls donc c’est pratique.
Les après-midis restent inchangés. Les PS commencent à se lever aux alentours de 15h-15h15, ils jouent tranquillement durant la fin de la journée.
Emploi du temps période 4 2017 2018
5. Cinquième période
L’année scolaire n’est pas encore terminée mais voici comme nous travaillons : par rapport à la période 4, j’ai seulement rajouté un créneau d’ateliers aux PS en fin de journée (des activités tranquilles).
Maitre Thom 
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